L’exercice de la profession d’avocat m’a appris que le droit peut permettre de régler un litige, mais rarement d’améliorer une relation.
Exerçant dans des domaines où la poursuite de la relation est nécessaire, les procédures judiciaires ont leurs limites.
En effet, en matière familiale, comme en matière de voisinage ou encore dans le cadre de relations commerciales habituelles, si la procédure judiciaire permet d’apporter une solution, celle-ci est décidée par le juge et convient rarement à l’ensemble des parties.
En outre, la solution trouvée n’empêche aucunement le conflit de se poursuivre. Or, des relations parentales ou de voisinage conflictuelles, pèsent sur le quotidien. Par ailleurs, lorsque les parties ne sont pas d’accord sur la décision prise par le juge, elles peuvent ne pas s’y soumettre volontairement. D’autant plus quand les difficultés relèvent de comportements.
En tant qu’avocat, nous sommes face à une réelle impuissance par le biais des procédures judiciaires, de répondre au besoin d’apaisement et d’échanges, que rencontrent souvent nos clients.
C’est pour cette raison que je me suis tournée vers la médiation, dans l’optique de travailler non pas sur le litige, mais sur le conflit et plus généralement sur les relations entre les personnes. Ce processus permet de mettre à disposition des médiés des outils de communication et de les accompagner dans la restauration d’une communication de qualité.